Dîner au restaurant Ma Cuisine à Beaunemercredi, 10 décembre 2014

Nous logeons à l’hôtel Ibis de Beaune qui fait prendre conscience qu’il est possible d’imaginer des chambres aux tailles minuscules, où chaque centimètre carré est utilisé. C’est à pied que nous nous rendons au restaurant Ma Cuisine. Dans la salle, les cadavres de grandes bouteilles sont nombreux. Ici on a bu du grand, des plus beaux domaines bourguignons. Pierre Escoffier qui nous accueille est un homme sympathique, à la tête d’une belle cave proposée à des prix très tentants.

Notre table est longue, puisque nous sommes plus de seize et les vins se commandent aux deux bouts de la table sans grande concertation. J’ai choisi de dîner d’une douzaine d’escargots et d’un pigeon.

Le Meursault 1er cru Perrières Vincent Dancer 2008 est très gouleyant et de forte personnalité. Très agréable à boire. Le Chambolle-Musigny Ghislaine Barthod 2009 n’a pas un grand intérêt, vin manquant de vivacité.

Les choses commencent à s’animer avec le Volnay Santenots-du-Milieu domaine des Comtes Lafon 2008. Le vin est fort amène, de belle vibration. La machine est lancée et le Gevrey-Chambertin 1er cru Lavaux Saint-Jacques Claude Dugat 2008 a une belle présence, charnu et cohérent.

Pierre, le patron, qui connaît plusieurs des vignerons, nous verse un vin à découvrir. C’est le président de Rhône Vignobles, Alexis, qui va trouver l’année. Il est félicité. C’est un Beaune Grèves Chanson Père & Fils 1955 vin difficile à définir avec une forte acidité, qui est plaisant à déguster mais n’a pas le charme des excellents bourgognes de la grande année 1955.

Pour le dessert au chocolat que j’ai imposé à l’ensemble de la table, j’ai apporté deux bouteilles de Maury Paule de Volontat 1925. Le vin est superbe, à l’alcool présent et aux évocations de café, de moka, de caramel, mais surtout une richesse aromatique qui n’appartient qu’aux très vieux Maury.

L’ambiance est à la générosité aussi l’un des amis commande Château d’Yquem 1950. Hélas, un léger goût de bouchon empêche d’avoir le plaisir de cette année qui a été réussie à Yquem. Dommage, car même si on peut lire le message entre les lignes, le plaisir est émasculé.

Les cerveaux phosphorent car certains ne veulent pas qu’on finisse le repas comme cela. A seize nous allons assécher une bouteille d’un litre de Chartreuse verte des années 1965 / 1966 qui est d’une belle richesse, même si elle n’a pas la noblesse et la pureté des plus anciennes chartreuses ou Tarragone.

Ces vignerons du Rhône ont une belle santé puisqu’ils sont insatiables. Ils ont aussi une grande générosité et une joie de vivre qu’il fait plaisir de partager.

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