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C’est la fête des 500.000 samedi, 13 janvier 2024

C’est la fête des 500.000 sur Instagram

Sur Instagram, la vidéo que j’ai publiée des vins du dîner au château d’Yquem du 16 novembre 2023 vient d’atteindre 500.000 vues.

Sur Instagram en 2023 mes messages ont eu 508.000 petits cœurs (des likes) ce qui est aussi une belle marque de sympathie des 61.000 personnes qui me suivent.

Quel plaisir !

Damned samedi, 28 octobre 2023

Cet article date du 17 juin 2009 après la parution du dictionnaire amoureux du vin de Bernard Pivot. Je viens de le relire par hasard. je trouve ce texte amusant et j’ai envie de le partager à nouveau.

Comme beaucoup de jeunes, j’ai découvert le mot « damned » dans Tintin en Amérique.

Et ce mot dit bien ce qu’il veut dire.

Bernard Pivot m’a fait l’extrême plaisir de me faire comprendre qu’il aime lire mes bulletins. Leur lyrisme l’étonne.

Aussi, lorsque dans son dictionnaire amoureux du vin Bernard Pivot dit de moi : « c’est le Bossuet des vieux flacons », tel le corbeau de la fable qui ne se sent plus de joie, j’ai imaginé qu’il me voyait en aigle de Meaux ou de mots, en brillant orateur, brillant prêcheur.

Hélas, mille fois hélas, ce n’était pas ça. Bernard pensait que mon rapport aux vins anciens était, au mieux, une sorcellerie qui faisait ressusciter des vins cliniquement morts, au pire un lyrisme aveugle qui me poussait à déclarer vivants des vins défunts.

Et j’ai compris que ce que Bernard Pivot avait retenu de Bossuet, ce n’était pas le talent d’orateur mais les sujets, les oraisons funèbres et l’art d’imaginer vivants des cadavres largement post mortem.

J’étais donc celui qui croyait voir dans des encéphalogrammes plats des réminiscences de vibrations.

Je croyais que Bernard me voyait en Martin Luther King de l’armée des vins anciens. Il me voyait en aboyeur de cimetière.

Chaque fable a sa morale.

Si je déchante (tout est relatif) en découvrant l’image que Bernard avait de moi, je bois mon miel en sachant que Bernard vient de découvrir que mes propos recouvrent une vérité.

Une piqure de rappel s’impose au plus vite.  Car le corbeau ne veut plus lâcher son fromage.

Bernard, ce récent dîner appelle une confirmation.

Dîner au Café Procope mardi, 17 octobre 2023

J’avais gardé un bon souvenir du Café Procope et j’y retourne avec mon épouse. Je commande des escargots et une joue de bœuf, deux plats superbes. La carte des vins n’a que des vins très jeunes et peu de vins de grand intérêt, mais je vois qu’il y a un Château de la Nerthe Châteauneuf du Pape 2019 au prix sympathique.

On me présente la bouteille et je vois : La Nerthe Châteauneuf-du-Pape Les Granières 2019. Ce n’est pas la première fois qu’une carte des vins porte le nom du cru prestigieux et que l’on sert le second vin. J’avais eu une confusion du même genre dans un autre restaurant où l’on proposait un Hermitage La Chapelle alors que le vin servi était un Chapelle de l’Hermitage qui est un second ou troisième vin.

Je vais voir au comptoir d’accueil quelqu’un qui me semble responsable et je lui explique la différence entre le vin proposé et le vin servi. Ce directeur me dit qu’il sait qu’il y a une différence. Il dit à un sommelier d’aller chercher en cave le grand vin.

Je retourne à ma place et je dis à ma femme : je te parie que le sommelier reviendra de la cave en disant : nous n’avons plus le grand vin.

Peu après, j’ai évoqué ce sujet sur Instagram et il y a eu plus de cent commentaires, montrant que ce problème apparaît un peu partout. La triche sur le libellé des vins de la carte des vins pour laisser croire que l’on va boire le grand vin est à combattre, car combien de personnes venant de France ou d’ailleurs savent faire la différence ? Les amateurs qui savent doivent dénoncer ces triches.

En ce qui concerne le vin que j’ai bu, il n’était pas mauvais, avec une belle jeunesse. Mais il n’y avait pas le coffre et l’opulence d’un Château de la Nerthe. A la table voisine une famille d’Argentine était en France pour le mondial de Rugby. Nous leur avons souhaité bonne chance.

Piaf et fin des vendanges à Montmartre mercredi, 11 octobre 2023

Fin des vendanges à Montmartre 15 octobre

Par ma famille, je suis l’arrière petit-neveu de Jules Dépaquit le premier maire de la commune libre de Montmartre. Aussi, je ressens le devoir de vous parler d’un événement à ne pas manquer durant la Fête des Vendanges, qui va battre son plein à Montmartre le week-end du 14 octobre : le grand concert d’une fenêtre de la rue des Abbesses le dimanche 15 octobre en fin de journée.

Il s’agit d’un rendez-vous incontournable pour tous les amoureux du quartier, organisé par une figure locale : la chanteuse professionnelle Anne-Sophie Guerrier créatrice du circuit « Montmartre en chansons », un cocktail insolite qui mixe une trentaine de lieux insolites, une vingtaine de chansons françaises du « Temps des Cerises au Temps des fleurs » qu’elle interprète a cappella, et de très nombreuses anecdotes en lien avec les chanteurs et l’histoire de la Butte.

Pour la joindre : Anne-Sophie Guerrier – montmartreenchansons@gmail.com – 06 78 06 45 45.

Il y aura par ailleurs le 14 octobre : une journée hommage des 60 ans de la disparition d’Édith Piaf.

Au programme :

10h30 Eglise St Jean Baptiste de Belleville 75019 Paris : Une grande messe hommage sera donnée en présence des proches de l’artiste et de nombreuses célébrités du monde la musique.

11h45 Parvis de l’Eglise St Jean Baptiste de Belleville : Concert GRATUIT ouvert à tous assuré par Anne-Sophie Guerrier « La Voix de Montmartre » accompagnée de son accordéoniste.

14h30 Cimetière du Père Lachaise : Dépôt de gerbe et bénédiction de la tombe d’Edith Piaf.

Pour tous les amoureux de Montmartre, des rendez-vous incontournables.

montmartre chansons

Essai Homo vini-vitis livre de Jacques Maby mercredi, 13 septembre 2023

J’ai reçu via LinkedIn la demande de Jacques Maby de parler du lancement de son livre / Essai Homo vini-vitis.

Je n’ai jamais vu un livre sur le vin qui explore autant d’aspects et de réflexions sur tout ce qui entoure le vin. Ce peut être pour beaucoup de lecteurs une matière à réflexion.

J’ai retenu de la carrière de Jacques Maby quelques éléments :

1952 : Naissance à Tavel dans une famille de petits vignerons depuis 1750

1971 : Création de mon exploitation viticole (plantation de 5 ha de vignes)

1981 : Agrégation de géographie

1994 : Soutenance de ma thèse de doctorat : La Trame du vignoble – géographie d’une réussite viticole en vallée du Rhône

1997 : Maître de conférence à l’université d’Avignon

2003 : Professeur des universités

2003 : Doyen de la faculté des lettres et sciences humaines d’Avignon

2023 : Publication de Homo vini-vitis – essai sur les valeurs humaines de la vigne et du vin

Ci-dessus la maquette du livre et ci-dessous la table des matières qui poussera beaucoup d’entre vous à se procurer ce livre.

Homo vini-vitis Jacques Maby

Vega Sicilia Unico 1995 dimanche, 16 juillet 2023

Pour l’anniversaire de notre petit-fils il y aura évidemment un gâteau et des bougies, mais pour le repas j’ai ouvert au dernier moment un Vega Sicilia Unico 1995. Malgré ses 28 ans je le considère comme jeune aussi je lui applique la nouvelle règle pour les vins jeunes très fruités : les ouvrir au dernier moment. C’est le contraire de la méthode Audouze, qui préconise l’oxygénation lente et le service quatre heures plus tard ; La raison de cette autre méthode, c’est qu’un vin ouvert au dernier moment montre une fraîcheur délicate et frêle sur la première moitié de la bouteille. Après, le vin s’étant réchauffé et aéré par les multiples manipulations pour servir, il devient plus épanoui, large et confortable. Il a perdu son caractère sauvage des premières gorgées. J’adore l’éveil de ce vin, fruité, juteux, si riche en bouche. Un pur régal.

quelques bouteilles déjà bues cet été

Brane-Cantenac samedi, 30 juillet 2022

Au dîner il est prévu des camerones, ces grands crustacés qui ressemblent à de très grosses crevettes et ont une chair qui évoque celle de la langoustine. Un vin rouge s’impose et j’ouvre un Château Brane-Cantenac 1978. Le nez est riche et engageant. La bouche est pleine, large, évoquant la truffe. Le vin est une magnifique surprise.

Depuis des temps immémoriaux j’étais amoureux des Brane-Cantenac des années 1928, 1929 et 1934 et je n’avais pas ouvert beaucoup d’années récentes. Et c’est en buvant de 1978 que je me rends compte qu’il a 44 ans ! Je le rangeais volontiers dans les « jeunes ». Il est d’une magnifique maturité avec une personnalité affirmée. Un très beau vin.

Au revoir Pullman Bercy dimanche, 6 mars 2022

Pour un déjeuner de travail je suggère l’hôtel Pullman Bercy facilement accessible et bien situé. L’hôtel avait un restaurant vaste et spacieux qui est maintenant affecté aux petits déjeuners. Pour déjeuner on est dirigé vers le bar. Et ce lieu n’est pas fait pour un vrai déjeuner, malgré un service très attentif. C’est dommage, car je ne peux pas inviter des partenaires d’affaires dans ce type de décor. Le vin que nous avons pris est un Champagne Laurent Perrier Cuvée Grand Siècle sans année. Qu’il est jeune ! J’ai du mal avec ces champagnes jeunes, quand je sais à quel point ils peuvent devenir splendides avec trente ans de plus. Ils sont de bon sang, mais en l’occurrence bon sang ne suffit pas.