180ème dîner de wine-dinners au restaurant Laurentdimanche, 20 avril 2014

A la demande d’un ami voyagiste, j’organise une nouvelle forme de wine-dinners, un dîner à quatre personnes. Ce sera le 180ème dîner de wine-dinners qui se tient au restaurant Laurent. Suivant une habitude bien rodée, je viens à 17h30 ouvrir les bouteilles. Il y en a très peu aussi l’opération est bouclée rapidement. Le parfum de l’Ausone 1959 est profond, celui du Clos de Tart 1985 est joyeux et dynamique. Celui du Doisy 1921 est fait de jolis agrumes confits. Tout semble parfait.

Dans la rotonde d’entrée du restaurant nous prenons l’apéritif avec Diane et Jim, deux texans qui font un voyage d’agrément d’une semaine en France. Quentin, l’organisateur de leurs agapes les accompagne. Le Champagne Bollinger Vieilles Vignes Françaises Blanc de Noirs 1999 est d’une jolie couleur d’un or léger. La bulle est active et le champagne emplit la bouche de sa sérénité. Ce 1999 est accompli maintenant, a pris de la largeur. Il est très orthodoxe mais y ajoute une pointe de charme. Il y a beaucoup de tension dans ce champagne.

Nous passons à table. Le menu préparé par Philippe Bourguignon et Alain Pégouret est : Cannelloni de seiche aux aromates, blancs grillés, sauce à l’encre / Noix de ris de veau dorée au sautoir, morilles / Pigeon à peine fumé et rôti, pissaladière de jeunes primeurs, jus de cuisson / Fourme d’Ambert / Soufflé chaud au sirop d’orgeat.

Le champagne accompagne les délicieuses seiches et prend une ampleur beaucoup plus grande. Un rayon de soleil l’illumine.

Le Château Ausone Saint-Emilion 1959 se présente sous une robe noire et rouge foncé. Le nez est extrêmement distingué. Le vin est lourd, riche et explose de truffe. Il est d’une grande longueur et bien que pénétrant, il est d’un rare velours. Tout en lui est noblesse et distinction. Mes convives prennent conscience du raffinement de ce vin.

Le Clos de Tart 1985 est d’une couleur beaucoup plus claire, très jolie. Ce vin est de la Bourgogne joyeuse, des plaisirs agrestes et champêtres. On imagine des danses villageoises et les bons vins de fêtes campagnardes. S’il est facile à boire, cela n’exclut pas le raffinement, car il est aussi distingué. Sur le pigeon d’une tendreté remarquable, c’est une merveille.

Le vin sera toujours une énigme. A l’ouverture, le parfum du Château Doisy Barsac 1921 était un joli bouquet de pâtes de fruits. Maintenant, il nous offre une méchante odeur de bouchon, alors qu’on ne ressent rien au palais. Cette odeur n’a aucune incidence sur le goût. Le vin a un joli gras, une belle épaisseur, avec des évocation raffinées d’agrumes. Mes convives ont l’air de ne pas être gênés par cette odeur ce que l’on verra dans les votes. Le soufflé est idéal pour calmer les ardeurs du riche Barsac.

Nous votons pour les quatre vins, donc tous les vins. Deux sont nommés premiers, l’Ausone trois fois et le champagne une fois.

Le vote du consensus a deux ex aequo. Il est : 1 – Château Ausone 1959, 2 ex aequo : Clos de Tart 1985 et Château Doisy Barsac 1921, 4 – Champagne Bollinger Vieilles Vignes Françaises 1999.

Mon vote est : 1 – Château Ausone 1959, 2 – Clos de Tart 1985, 3 – Champagne Bollinger Vieilles Vignes Françaises 1999, 4 – Château Doisy Barsac 1921.

Cette forme de dîner est plus facile à organiser mais impose évidemment que tous les vins soient bons. J’avais pris quelques réserves pour le cas où. Ce couple de texans dynamiques et entreprenants a bien participé, a été impressionné par la justesse des accords trouvés par l’équipe du Laurent et nous avons passé une excellente soirée.

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