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Ce blog n’est pas un guide au sens classique. C’est plus le roman d’aventures d’un passionné de vins anciens et de gastronomie.
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Le détail des prochains dîners se lit ici : https://www.academiedesvinsanciens.org/programme-des-diners/

 

 

 

 

(ouverture de Mouton 1918 dont l’étiquette Carlu est en tête de ce blog. A gauche, on reconnait Mouton 1945)

 

 

 

 

 

 

Il n’est pas prévu – pour l’instant – de dialogue directement sur le blog, car je ne pourrais pas le gérer. Mais on peut m’adresser des questions, des commentaires, des suggestions par mail en se servant du formulaire que l’on trouve en cliquant sur ce lien : me contacter .

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Bulletins du 2ème semestre 2025, du numéro 1063 à … dimanche, 9 novembre 2025

Bulletins du 2ème semestre 2025, du numéro 1063 à …

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(bulletin WD N° 1074 251111)    Le bulletin 1074 raconte : le 302ème dîner de wine-dinners au restaurant Maison Rostang Nicolas Beaumann, déjeuner du dimanche en famille, déjeuner au Yacht Club de France et déjeuner « couscous » avec des amis d’école au restaurant Harissa.

(bulletin WD N° 1073 251029)    Le bulletin 1073 raconte : déjeuner au restaurant Le Sergent Recruteur avec des vins d’Algérie et le 301ème de mes dîners au restaurant Astrance.

(bulletin WD N° 1072 251021)    Le bulletin 1072 raconte : un champagne de Bouzy inconnu, déjeuner à l’Assiette Champenoise pour préparer un futur dîner, déjeuner au restaurant Pierre Gagnaire, dîner au restaurant Hanada et déjeuner au restaurant Pages avec un vin australien de 1883.

(bulletin WD N° 1071 251009)    Le bulletin 1071 raconte : déjeuner au restaurant de l’hôtel Lilou, trois déjeuners au restaurant l’Aventure, déjeuner au restaurant A.M. d’Alexandre Mazzia, une « battle » entre Salon 2008 et 2015 et déjeuner d’amis dans ma cave.

(bulletin WD N° 1070 250930)    Le bulletin 1070 raconte : déjeuner au restaurant l’Aventure, apéritif chez des voisins, arrivée des premiers convives du 15 août, déjeuner au restaurant d’Alexandre Mazzia et 300ème repas de wine-dinners dans ma maison du sud.

(bulletin WD N° 1069 250923)    Le bulletin 1069 raconte : comparaison de deux champagnes Salon, réception de voisins, déjeuner au restaurant l’Aventure, déjeuner avec des vins algériens exceptionnels, apéritifs d’été et déjeuner au restaurant Brise Marine.

(bulletin WD N° 1068 250911)    Le bulletin 1068 raconte : apéritif au restaurant Rouge, dîner au restaurant de l’hôtel Lilou, comparaison de champagnes, dîner au restaurant Rouge et plusieurs repas au restaurant l’Aventure.

(bulletin WD N° 1067 250903)    Le bulletin 1067 raconte : 299ème dîner au restaurant Le Doyenné situé à Saint-Vrain, déjeuner au restaurant l’Aventure dans le sud, et déjeuner au restaurant de l’hôtel Lilou à Hyères.

(bulletin WD N° 1066 250825)    Le bulletin 1066 raconte : dégustation de vins de Bourgogne organisée pour le club d’amateurs de vins d’une grande société internationale de conseil et déjeuner au restaurant La Maison Arthur Dubois.

(bulletin WD N° 1065 WD 250818)    Le bulletin 1065 raconte : 298ème dîner, imaginé et créé sous le signe d’une totale extravagance et déjeuner au restaurant Le Doyenné à Saint-Vrain où se tiendra un futur dîner.

(bulletin WD N° 1064 250715)    Le bulletin 1064 raconte : compétition de dégustation à l’aveugle au siège de la maison Bollinger pour 14 écoles de commerce, déjeuner avec les élèves et 297ème dîner de wine-dinners au restaurant Maison Rostang Nicolas Beaumann.

(bulletin WD N° 1063 250702)    Le bulletin 1063 raconte : dégustation de vins anciens pour les élèves de l’Association Grands Crus HEC et 296ème repas de wine-dinners au restaurant Plénitude Arnaud Donckele avec 17 vins dont 12 premiers grands crus classés de Bordeaux, pour célébrer la classification de 1855.

des vins grandioses à l’Ecu de France vendredi, 7 novembre 2025

Un ami néerlandais a travaillé au sein de groupes du domaine du vin en Champagne. Il a compris en lisant mes bulletins que le restaurant l’Ecu de France a de belles bouteilles de vins. Nous y sommes allés ensemble pour déguster de grands vins.

Il me propose de nous rencontrer à déjeuner. Nous choisissons ensemble les vins. Il y aura un Champagne Substance de Selosse. J’avais adoré Rayas Blanc 2010 et j’avais bu la dernière bouteille de ce millésime aussi l’idée de goûter le Rayas blanc 2011 s’impose.

Monsieur Brousse, le propriétaire du restaurant, a noté sur un papier des vins oubliés qui n’ont pas été vendus. Parmi les trois qu’il annonce, nous choisissons le Chambertin Clos de Bèze Armand Rousseau 2002.

Le menu sera : ragout de langoustines à la citronnelle et à la coriandre, garniture forestière à l’estragon, œufs de hareng fumés et iodés, émulsion safranée au champagne et pignons de pin torréfiés / bœuf en double cuisson de bœuf Simmental rôti à la sarriette, joue confite au vin rouge, jus réduit au poivre de Penja, gratin dauphinois et mini carotte.

Il me suffit de sentir le Champagne Selosse Substance pour que je sache que nous sommes en face d’un champagne exceptionnel. La bulle est active, la couleur est ambrée et le goût de ce champagne est inimaginable de perfection. Quel champagne racé ! Dans mes notes, j’ai raconté 65 champagnes Substance. Je suis sûr que celui-ci est le plus grand de tous. Une telle perfection est irréelle. Chaque subtilité de ce vin est unique.

J’avais adoré le Rayas blanc 2010. Le Châteauneuf-du-Pape Rayas blanc 2011 est totalement différent. Il a des accents fumés, et sa richesse inhabituelle est un plaisir. Ce vin est attachant, par sa singularité alors que le 2010 était la forme accomplie de ce qu’est Rayas blanc.

Ces deux vins sont tellement bons et parfaits que je me demande si la pleine lune n’a pas une influence sur ces deux vins. Les langoustines sont idéales avec le vin blanc.

C’est maintenant l’arrivée du Chambertin Clos de Bèze Armand Rousseau 2002. Il est tellement parfait que cela devient suspect. L’hypothèse de la pleine lune prend de plus en plus de consistance. Le chambertin est un bijou de précision. Elégant et subtil il montre un aboutissement délicat du fait de ses 23 ans. Ce vin est exceptionnel. Ses amertumes sont un vrai raffinement.

Le Brie de Meaux avec des brisures de truffes est idéal avec le vin blanc, lui donnant un caractère onctueux qui montre sa flexibilité.

Je ne pense pas avoir bu trois vins aussi parfaits en un repas qu’en ce jour. Une armada d’environ cent cinquante cormorans nageait à contrecourant sur la Marne et repartait en volant dans l’autre sens. Tout nous était bonheur.  

déjeuner d’amis au restaurant Pages jeudi, 6 novembre 2025

Un ami amateur de Vega Sicilia Unico que je voyais du temps des Casual Friday me dit qu’il aimerait que nous déjeunions ensemble, car il a un Haut-Brion 1943 qu’il aimerait partager avec moi. Peu de temps après un ami me propose de déjeuner ensemble, pour comparer deux Léoville Poyferré séparés de cinquante ans. Puis quelque temps plus tard un autre ami aimerait déjeuner avec moi accompagné d’un autre ami. Je propose de fusionner ces désirs et j’appelle un autre ami qui viendra avec un autre ami.

Une date est choisie et nous serons sept à déjeuner au restaurant Pages. J’ai demandé que les vins soient livrés la veille chez Pages pour que je puisse ouvrir les vins vers 10 heures et deux amis proposent gentiment d’aider aux ouvertures.

J’avais annoncé un Krug Private Cuvée, un chablis Grand Cru, un Château Chalon et un Rivesaltes ouvert il y a peu de temps pour mes enfants dont il restait les trois quarts. Et ce matin, je vois dans ma cave une bouteille de sauternes dont la couleur m’attire. Il n’y a aucune indication, le niveau est bas mais ce vin me tente. Sa couleur m’évoque les années 20

L’ouverture avec deux amis se passe normalement. Une surépaisseur dans le goulot du sauternes fait que des morceaux se déchirent, ce qui empêche de voir sur le bouchon de quel sauternes il s’agit. Le Chambolle-Musigny 1947 a une vilaine odeur, presque chimique qui me laisse à penser qu’elle ne disparaîtra pas. C’est la seule odeur désagréable.

Comme les vins peuvent être des mystères, ce sera ce vin qui gagnera dans les votes en fin de repas. Boire des vins anciens offre souvent des surprises.

Le menu construit avec le chef Ken est : carpaccio de barbue / carpaccio de daurade / carpaccio de wagyu / poisson maigre sauce vin rouge / canard de Challans sauce vin rouge, champignons / deux versions du wagyu / comté / financier.

Nous commençons par le Champagne Krug Clos du Mesnil 2009 qui vient juste d’être mis sur le marché. Je suis ébloui par sa finesse, sa subtilité et son charme équilibré. C’est un champagne brillant dès à présent et qui sera probablement emblématique. Je suis absolument conquis. Les poissons crus sont idéaux pour mettre en valeur les champagnes.

Le Champagne Krug Private Cuvée années 50-60 a offert un pschitt à l’ouverture, discret mais présent. Sa couleur fraîche est d’une rare beauté. Le champagne est d’un accomplissement convainquant. On voit que par rapport au 2009 il est plus large, complexe et épanoui. C’est un pur plaisir, c’est le sommet de la hiérarchie du champagne. Logiquement, j’aurais dû voter pour ce champagne devant le Clos du Mesnil, mais j’ai été tellement séduit par ce jeune Krug que je j’ai classé devant son ancien.

Sur le carpaccio de wagyu nous avons deux vins blancs. Le Chablis Grand Cru Les Clos Laroche 1988 fait un peu timide alors que le Meursault 1er cru les Charmes Comtes Lafon 1999 est beaucoup plus joyeux, généreux et opulent. Mais il va se passer quelque chose d’étonnant, c’est qu’au bout de plusieurs minutes le chablis s’élargit, s’étoffe et justifie son statut de Grand Cru. Je l’adore car il est vivant, charmant et complexe. Je pense que le wagyu cru que nous avons eu aurait mieux été mis en valeur par des vins rouges.

L’accord du Château Léoville Poyferré 1953 et du Château Léoville Poyferré 2003 avec le poisson sauce vin rouge est le plus brillant de ce repas, même si nous avons eu par la suite des wagyus de haute qualité. Alors que je suis un amoureux des vins anciens, c’est le 2003 qui m’a le plus touché par la richesse de son goût conquérant, large et dynamique.

C’est probablement à cause de la présence du Château Haut-Brion 1943 que le Léoville Poyferré 1953 m’a moins enthousiasmé. Le Haut-Brion 1943 que l’ami qui l’a apporté avait acheté en pensant à le partager avec moi est l’archétype du grand Haut-Brion. Quand Haut-Brion est grand, il est grand. Il a de l’aisance, du calme et une justesse de ton qui m’émeut. Sa longueur est quasi infinie.

C’est dur pour le Pommard « Cuvée Roland » Domaine Thévenin 1943 de passer après son conscrit. Il est plaisant mais l’émotion est limitée. Dans un autre contexte on l’aurait apprécié.

La grande surprise, c’est que le Chambolle Musigny Domaine Cabet Frères 1947 a totalement effacé ses mauvaises odeurs, ce dont je doutais. Il est agréable, de belle intensité. Je l’ai classé quatrième de mon vote alors que l’ensemble de la table l’a mis premier.

L’ami qui a apporté le Vega Sicilia Reserva Especial fait de 1962, 1964 et 1968 est un fan de Vega Sicilia. Je le suis aussi. Ce Vega mis en bouteille en 1979 est grand mais je lui ai trouvé un léger manque de longueur ce qui ne diminue pas le plaisir de le boire. Les deux wagyus que nous avons mangés sont très différents. Le premier n’est pas persillé. La chair est pure, sans graisse. Alors que l’autre regorge de nervures de gras. Comparer les deux est passionnant et les vins lourds s’en régalent. J’ai une préférence malgré tout pour le wagyu traditionnel, car le gras fait décupler le goût des vins.

A mon grand étonnement le Château Chalon Fruitière Viticole de Voiteur 1969 se distingue par sa légèreté fluide et non pas par sa puissance et c’est une prestation originale et agréable.

Le Sauternes inconnu années 20 a une couleur très sombre mais quand on le sert il a des notes d’un or jaune brillant. Le nez est intense. En bouche, on sent un peu de fatigue, mais les financiers lui donnent une belle longueur et une belle énergie. Il fallait laisser sa chance à ce sauternes qui restera inconnu. Par son style je dirais volontiers Lafaurie-Peyraguey.

Le Rivesaltes Gérard Bertrand 1974 m’avait plu il y a quelques jours car je l’avais trouvé beaucoup plus complexe que ce que j’attendais. Il a gardé sa belle présence et les financiers le propulsent dans des plaisirs sucrés.

L’ambiance de notre groupe est particulièrement joyeuse. Il est temps de classer les vins comme lors de mes dîners. Cinq vins ont été classés premiers, ce qui pour une table de sept convives montre une belle diversité. Le Chambolle Musigny Domaine Cabet Frères 1947 et le Château Haut-Brion 1943 ont eu chacun deux votes de premier et ceux qui ont eu un vote de premier sont le Champagne Krug Clos du Mesnil 2009, le Champagne Krug Private Cuvée années 50-60 et le Meursault 1er cru les Charmes Comtes Lafon 1999.

Le classement de l’ensemble de la table est : 1 – Chambolle Musigny Domaine Cabet Frères 1947, 2 – Champagne Krug Private Cuvée années 50-60, 3 – Vega Sicilia Reserva Especial fait de 1962, 1964 et 1968, 4 – Château Haut-Brion 1943, 5 – Champagne Krug Clos du Mesnil 2009, 6 – Meursault 1er cru les Charmes Comtes Lafon 1999.

Mon vote est : 1 – Château Haut-Brion 1943, 2 – Champagne Krug Clos du Mesnil 2009, 3 – Champagne Krug Private Cuvée années 50-60, 4 – Chambolle Musigny Domaine Cabet Frères 1947, 5 – Vega Sicilia Reserva Especial fait de 1962, 1964 et 1968.

Le directeur du restaurant Pages Pierre-Alexandre a accompagné notre repas avec talent. Le Chef Ken a créé des plats d’une pureté idéale avec des cuissons parfaites comme celle du canard et surtout du poisson maigre, le plus brillant des plats. Nous nous sommes quittés joyeux, heureux de ce grand moment d’amitié.

L’un des amis est venu avec une Eau de Vie de Chartreuse de 1932. On ressent beaucoup plus l’aspect eau de vie que l’aspect Chartreuse, mais c’est une plaisir très grand. Que de folies !

Vincroyable realised a brilliant dinner in Brussels samedi, 1 novembre 2025

A wine lover living in Brussels had participated in one of my dinners at the Apartment Moët Hennessy two and a half years ago. He had undoubtedly appreciated the form of my dinners to the point that he created a company that organizes dinners in the spirit of my dinners.

Recently, he sent me the schedule for one of his future dinners, explained to me that he was inspired by my dinners and would like me to register. The program is extremely attractive and I will enjoy a «friend price» that helps to persuade me. I tell him that I am very happy that he makes meals like mine because the most important thing is that great wines are drunk. He had announced that we would be eight but the reality will be quite different.

It had been fifteen years since I had gone to the Gare du Nord, and I notice a certain change in the population that walks the aisles of this large station. All the populations of the world are represented. The station is much cleaner than I remembered.

The train I travel on is more spacious than the trains I take from Paris to Toulon. I arrive in Brussels in a very short time. I am staying in a large hotel in an area whose shops indicate that it is rather luxurious.

I arrive shortly after 7pm at the restaurant Comme Chez Soi that I knew in the 80s when the boards of directors of the company I chaired were held in Brussels. Lionel Rigolet, son-in-law of previous chef Pierre Wynants is the restaurant’s chef. Throughout the evening we will see how much we feel a family atmosphere and it is extremely pleasant.

I am greeted by Wouter, whom I had received at one of my dinners, and by Pieter, his partner in the company Vincroyable that they founded to offer fine wine dinners.

We go down to the restaurant’s cellar where a Champagne Dom Pérignon 2015 is served to the dinner participants who are all already there.  We introduce ourselves and chat among the participants. The appetizers that accompany the champagne are very sophisticated. The champagne is extremely soft and pleasurable. While the Dom Pérignon is not excessively dosed, it gives an ideal and silky comfort.

We will then take a photo in the kitchen and go up one floor to go into the private dining room very nicely decorated.

I had remembered that we would be eight but we will be twelve, with four wines that will be added over the meal. The menu is presented as follows: terrine-brioche foie gras / scallop – Shiitake ravioli – autumn truffle / veal sweetbreads, mushroom emulsion – butter rubbed/ saddle of hare – creamy Pomerol sauce, potato/ three cheeses blue paste/ numerous and diverse desserts.

The first wine service includes Champagne Jacques Selosse Original Version without year and Champagne Jacques Selosse Ambonnay, Le Bout du Clos without year. The juxtaposition is interesting because we see how much Ambonnay’s white of blacks has a masculine personality, when the Original Version has a more romantic expression. The two wines, very precise, have beautiful expressions. The pairing with foie gras is ideal.

Three white wines will appear now, the third being served without us knowing what it is. The Montrachet Domaine de la Romanée Conti 1996 surprises me because it is all smooth, wonderfully subtle while most often it is conquering. I really like this different expression.

The 2006 Corton Charlemagne Domaine Coche-Dury is a marvel. I love this expression of incredible power and elegant energy so much. I am conquered when drinking this wine.

The Domaine Leflaive Puligny Montrachet Les Pucelles 2007 is the most charming of the three wines but I measure that it does not have the complexity of a Grand Cru unlike the other two. The agreement of the three with the scallops is perfect.

The next step is with three red wines of which the third is not known. Everyone is obviously excited by the presence of the Cros Parantoux Domaine Henri Jayer 1993 of extreme subtlety. This wine just speaks with a certain talent. What a great archetypal wine.

La Tâche Domaine de la Romanée Conti 1998 is very expressive and has the soul of Romanée Conti. It is very characteristic of the very square side of La Tâche.

The Richebourg Domaine Méo Camuzet 1998 is also a subtle and well-balanced wine. I was looking for which wine and I did not recognize the Richebourg which plays in the same category as the other two great wines.

The two organizers wanted us to return to younger wines before moving on to Bordeaux. The Grands Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 2000 and the Richebourg Domaine de la Romanée Conti 2000 are a bit young for me but they present themselves as they should be. I was very pleasantly surprised by the extent of the Grands Echézeaux.

It is now that two large Bordeaux wines from 1945 appear. While traditionally I serve the Bordeaux before the Bourgognes, I found that the arrival of these two wines was very relevant.

The Château Cos d’Estournel 1945 is a great wine absolutely balanced and has no age as it is full of energy. But I have such a love for Château Lafite-Rothschild 1945 that Alexandre de Lur Saluces had made me discover during a private dinner at the Château de Fargues that I adore his rich, solid and at the same time seductive expression. It’s a deep wine.

The sweetbreads seemed too strong to accompany these two splendid wines.

For the Château d’Yquem 1983 three blue cheeses are presented. It is absolutely obvious that stilton is the most suitable cheese. This 1983 is perfect, with a beautiful coherent and charming expression, without excessive power.

I brought a Rancio domain of Volontat which must be one year between 1880 and 1920. I am very surprised that it is so powerful but above all complex, more complex than the Yquem.

We are then overwhelmed with desserts, each more greedy than the other. In Brussels, we feel that the greed is limitless.

I suggested that we vote as in my dinners and it was accepted. Five wines were named first, which is little for 14 wines, but it’s because of the wine by Henri Jayer who had six first-prize votes, followed by the Montrachet from Romanée Conti and the Lafite 1945 with two first-prize votes each, then from Corton Charlemagne Coche Dury and from Cos d’Estournel 1945 with a first-place vote.

The vote of the entire table is: 1 – Domaine Henri Jayer Cros Parantoux 1993, 2 – Château Lafite-Rothschild 1945, 3 – Domaine de la Romanée Conti Montrachet 1996, 4 – Domaine de la Romanée Conti La Tâche 1998, 5 – Domaine Coche-Dury Corton Charlemagne 2006, 6 – Château Cos d’Estournel 1945.

My vote was: 1 – Domaine Coche-Dury Corton Charlemagne 2006, 2 – Château Lafite-Rothschild 1945, 3 – Domaine Henri Jayer Cros Parantoux 1993, 4 – Domaine de la Romanée Conti Montrachet 1996, 5 – Domaine de la Romanée Conti La Tâche 1998.

All the participants are passionate. The Chef made a high quality meal and what seduced me is the family character of this restaurant that gives extra pleasure. Some drank alcohol and at one o’clock in the morning we were still at the table.

It was the son of chef Lionel Rigolet who escorted me back to my hotel by car. In which restaurant would I find such attention? Vincroyable has a bright future ahead of him. So much the better.

Vincroyable organise un dîner magnifique à Bruxelles samedi, 1 novembre 2025

Un amateur de vins vivant à Bruxelles avait participé à l’un de mes dîners à l’Appartement Moët Hennessy il y a deux ans et demi. Il avait sans doute apprécié la forme de mes dîners au point qu’il a créé une société qui organise des dîners dans l’esprit de mes dîners.

Récemment, il m’envoie le programme d’un de ses futurs dîners, m’explique qu’il s’est inspiré de mes dîners et aimerait que je m’inscrive. Le programme est extrêmement attractif et je jouirai d’un « prix d’ami » qui aide à me persuader. Je lui dis que je suis très heureux qu’il fasse des repas comme les miens car le plus important est que les grands vins soient bus. Il avait annoncé que nous serions huit mais la réalité sera toute autre.

Il y avait bien quinze ans que je n’étais pas allé à la Gare du Nord, et je constate un changement certain de la population qui arpente les allées de cette grande gare. Toutes les populations du monde sont représentées. La gare est beaucoup plus propre que ce dont je me souvenais.

Le train dans lequel je voyage est plus spacieux que les trains que je prends de Paris à Toulon. J’arrive à Bruxelles en un temps très court. Je loge dans un grand hôtel dans un quartier dont les commerces indiquent qu’il est plutôt luxueux.

J’arrive peu après 19h au restaurant Comme Chez Soi que j’ai connu dans les années 80 lorsque les conseils d’administration de la société que je présidais se faisaient à Bruxelles. Lionel Rigolet, gendre du précédent chef Pierre Wynants est le chef du restaurant. Tout au long de la soirée on verra à quel point l’on ressent une atmosphère familiale et c’est extrêmement plaisant.

Je suis accueilli par Wouter, que j’avais reçu à un de mes dîners et par Pieter, son associé dans la société Vincroyable qu’ils ont fondée pour faire des dîners de grands vins.

Nous descendons dans la cave du restaurant où un Champagne Dom Pérignon 2015 est servi aux participants du dîner qui sont déjà tous là.  Nous nous présentons et bavardons entre participants. Les amuse-bouches qui accompagnent le champagne sont très sophistiqués. Le champagne est d’une douceur extrême de grand plaisir. Alors que le Dom Pérignon n’est pas excessivement dosé, il donne un confort idéal et soyeux.

Nous allons ensuite faire une photo en cuisine et nous montons d’un étage pour aller dans la salle à manger privative très joliment décorée.

J’avais retenu que nous serions huit mais nous serons douze, avec quatre vins qui seront ajoutés au fil du repas. Le menu est ainsi présenté : foie gras terrine-brioche / coquille Saint-Jacques – Shiitake ravioli – truffe d’automne / ris de veau, émulsion de champignons – beurre baratté / selle de lièvre – sauce crémeuse au pomerol, pomme de terre / trois fromages pâte bleue / desserts nombreux et divers.

Le premier service de vin comprend le Champagne Jacques Selosse Version Originale sans année et le Champagne Jacques Selosse Ambonnay, Le Bout du Clos sans année. La juxtaposition est intéressante car on voit à quel point le blanc de noirs d’Ambonnay a une personnalité masculine, quand le Version Originale a une expression plus romantique. Les deux vins, très précis ont de belles expressions. L’accord avec le foie gras est idéal.

Trois vins blancs vont apparaître maintenant, le troisième étant servi sans que nous sachions ce qu’il est. Le Montrachet Domaine de la Romanée Conti 1996 me surprend car il est tout en douceur, merveilleusement subtil alors que le plus souvent il est conquérant. J’aime beaucoup cette expression différente.

Le Corton Charlemagne Domaine Coche-Dury 2006 est une merveille. J’aime tellement cette expression d’un puissance inouïe et d’une énergie élégante. Je suis en pamoison en buvant ce vin.

Le Domaine Leflaive Puligny Montrachet Les Pucelles 2007 est le plus charmeur des trois vins mais je mesure qu’il n’a pas la complexité d’un grand cru contrairement aux deux autres. L’accord des trois avec les coquilles Saint-Jacques est parfait.

L’étape suivante est avec trois vins rouges dont le troisième n’est pas connu. Tout le monde est évidemment excité par la présence du Cros Parantoux Domaine Henri Jayer 1993 d’une subtilité extrême. Ce vin parle juste avec un talent certain. Quel grand vin archétypal.

Le La Tâche Domaine de la Romanée Conti 1998 est très expressif et a l’âme de la Romanée Conti. Il est très caractéristique du côté très carré de La Tâche.

Le Richebourg Domaine Méo Camuzet 1998 est lui aussi un vin subtil et de bel équilibre. Je cherchais quel vin et je n’ai pas reconnu le Richebourg qui joue dans la même catégorie que les deux autres grands vins.

Les deux organisateurs ont voulu que l’on revienne à des vins plus jeunes avant de passer aux bordeaux. Le Grands Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 2000 et le Richebourg Domaine de la Romanée Conti 2000 sont un peu jeunes pour moi mais se présentent comme ils doivent être. J’ai été très agréablement surpris pas l’ampleur du Grands Echézeaux.

C’est maintenant qu’apparaissent deux grands bordeaux de 1945. Alors que traditionnellement je fais servir les bordeaux avant les bourgognes, j’ai trouvé que l’arrivée de ces deux vins s’est passée d’une façon fort pertinente. Le Château Cos d’Estournel 1945 est un grand vin absolument équilibré et n’a pas d’âge tant il est plein d’énergie. Mais j’ai un tel amour pour le Château Lafite-Rothschild 1945 que m’avait fait découvrir Alexandre de Lur Saluces lors d’un dîner privé au château de Fargues que j’adore son expression riche, solide et en même temps séduisante. C’est un vin profond.

Le ris de veau m’est apparu trop fort pour accompagner ces deux vins splendides.

Pour le Château d’Yquem 1983 trois fromages bleus sont présentés. Il est d’une évidence absolue que le stilton est le fromage le plus adapté. Ce 1983 est parfait, d’une belle expression cohérente et charmante, sans puissance excessive.

J’ai apporté un Rancio domaine de Volontat qui doit être d’une année entre 1880 et 1920. Je suis très surpris qu’il soit aussi puissant mais surtout complexe, plus complexe que l’Yquem.

Nous sommes ensuite submergés de desserts plus gourmands les uns que les autres. A Bruxelles, on sent que la gourmandise est sans limite.

J’ai suggéré que l’on vote comme dans mes dîners et ce fut accepté. Cinq vins ont été nommés premiers ce qui est peu pour 14 vins, mais c’est à cause du vin d’Henri Jayer qui a eu six votes de premier, suivi du Montrachet de la Romanée Conti et du Lafite 1945 avec deux votes de premier chacun, puis du Corton Charlemagne coche Dury et du Cos d’Estournel 1945 avec un vote de premier.

Le vote de l’ensemble de la table est : 1 – Domaine Henri Jayer Cros Parantoux 1993, 2 – Château Lafite-Rothschild 1945, 3 – Domaine de la Romanée Conti Montrachet 1996, 4 – Domaine de la Romanée Conti La Tâche 1998, 5 – Domaine Coche-Dury Corton Charlemagne 2006, 6 – Château Cos d’Estournel 1945.

Mon vote a été : 1 – Domaine Coche-Dury Corton Charlemagne 2006, 2 – Château Lafite-Rothschild 1945, 3 – Domaine Henri Jayer Cros Parantoux 1993, 4 – Domaine de la Romanée Conti Montrachet 1996, 5 – Domaine de la Romanée Conti La Tâche 1998.

Tous les participants sont des passionnés. Le Chef a fait un repas de grande qualité et ce qui m’a séduit, c’est le caractère familial de ce restaurant qui donne un plaisir supplémentaire. Certains ont bu des alcools et à une heure du matin nous étions encore à table.

C’est le fils du chef Lionel Rigolet qui m’a raccompagné en voiture à mon hôtel. Dans quel restaurant trouverais-je une telle attention ? Vincroyable a un bel avenir devant lui. Tant mieux.

Déjeuner au siège des champagnes Salon et Delamotte mardi, 21 octobre 2025

Après le dîner à l’Assiette Champenoise le groupe de chevaliers du Tastevin poursuit son voyage en Champagne en se rendant au siège des champagnes Salon et Delamotte.

Nous sommes reçus par Didier Depond président de ces champagnes qui a gentiment invité ce groupe à déjeuner à ma demande.

Après une visite des vignes, Audrey Campos rappelle l’histoire du champagne Salon et nous nous rendons dans la salle de dégustation, accueillis par un Champagne Blanc de Blancs sans année en magnum sur des petits amuse-bouches. Ce champagne est brillant, énergique et de belle intensité. C’est un beau début de parcours.

Nous nous rendons dans la belle salle à manger où nous sommes une vingtaine de convives. Il y a les participants du dîner de la veille à l’Assiette Champenoise, d’autres chevaliers du Tastevin et quelques amis de Didier Depond.

Didier fait appel à un chef parisien qui se déplace volontiers. Le menu se présente ainsi : velouté de pommes de terre crémeux au Chaource / Cannellonis aux cèpes et foie gras, céleri émincé / gambas poêlées aux aubergines, citronnelle et coriandre / blanquette de veau traditionnelle au vin jaune, riz pilaf et légumes / Brie / tarte aux pommes croustillante au miel, glace vanille.

En lisant le menu on mesure à quel point nous allons être gâtés car il y aura douze vins qui seront servis. Il y a d’abord un groupe de trois Champagne Blanc de Blancs Delamotte en magnum 2012, 2014 et 2018. Les trois sont très épanouis. J’ai un faible pour le 2014 qui est le plus frêle et délicat des trois. Ils sont tous de grande qualité.

On nous sert ensuite le Champagne Salon 2015 dans trois verres différents pour sentir quelle est l’influence du verre sur le goût. J’avais hier eu une discussion avec un ami qui vit au Portugal et au Brésil sur l’importance des verres dans la dégustation. Je ne suis pas un fanatique de la recherche du verre parfait, car je pense ressentir l’âme d’un vin même si le verre n’est pas parfait alors que mon ami est très strict sur le sujet. Dans cet exercice aujourd’hui, je commence à ne voir que des écarts insignifiants car je suis un tel admirateur du 2015 de Salon que j’en jouis sans m’arrêter aux détails.

Puis, il apparaît nettement qu’un verre s’élimine de lui-même, celui qui a une forme bourguignonne. Les deux verres restants sont encore ex-aequo pour mon palais et tout d’un coup je constate qu’un verre rend le Salon 2015 vertical et l’autre horizontal dans le parcours en bouche. Ces deux expressions sont différentes mais d’égal plaisir. Il est clair que lorsque je bois du vin, je ne vais pas aussi loin dans le détail car ce que j’aime, c’est de comprendre l’âme du vin et son message.

Nous buvons ensuite les Salon 2007 et Salon 1997. Le Champagne Salon 2007 est d’une grande fraîcheur. C’est un vin généreux, facile à vivre, de belle expression. Le Champagne Salon 1997 est un de mes préférés. C’est un guerrier, puissant et dominateur. Sur le plat de gambas, l’association est belle. L’aubergine fait briller le 1997. J’ai dit à Didier Depond que son 2007 est meilleur que ceux que je bois chez moi.

C’est à l’aveugle que nous goûtons le vin suivant, glorieux et épanoui. Sa couleur est claire et sa bulle active, deux signes de jeunesse, mais il y a tellement de grandeur que je ne vois que 1996 comme possibilité. J’avais oublié de penser au Champagne Salon 2008 en magnum qui est immense.

Le vin qui accompagne la blanquette est un rouge : Tiano Nareno magnum Argentine 2017. C’est un vin que j’ai déjà bu en ce lieu car Didier Depond en est l’un des propriétaires. Il est jeune, de très belle personnalité, puissant mais de grande fraîcheur.

Le fromage de Brie est accompagné par un Champagne Blanc de blancs Collection 2008 qui est impressionnant de cohésion. Il est brillant et le fromage l’y aide. Didier a eu une remarque qui m’a impressionné. Il a dit que ce jour, les Delamotte paraissent plus épanouis que les Salon. Cette remarque décontractée montre une spontanéité que j’apprécie.

Il restait au programme un Delamotte rosé sur le dessert, mais j’ai quitté cette noble assistance car je devais rentrer à Paris.

La générosité de Didier Depond est extrême. Les chevaliers du tastevin m’ont applaudi pour avoir organisé le dîner à l’Assiette Champenoise et ce déjeuner en ce lieu mythique. Je suis rentré fatigué mais heureux d’avoir rencontré ces amateurs américains sympathiques. Deux belle journées.

304ème dîner à l’Assiette Champenoise lundi, 20 octobre 2025

Une amie américaine, Sarah, est la plus assidue de mes dîners. Elle doit avoir fait plus de 25 dîners. Elle est chevalier du Tastevin depuis quelques années et vient en France avec une quinzaine de chevaliers du Tastevin pour un des chapitres de la confrérie. Leur voyage en France comprend un passage en Champagne. Sarah m’a demandé si son groupe pourrait être reçu à déjeuner chez un vigneron champenois.

J’ai proposé de faire un de mes dîners à l’Assiette Champenoise pour un groupe limité à dix personnes et le lendemain un déjeuner au siège des champagnes Salon et Delamotte, le président Didier Depond m’ayant donné son accord.

Il y a trois semaines, j’étais venu à l’Assiette Champenoise pour mettre au point le menu du dîner et cela s’était passé dans une ambiance agréable de compréhension mutuelle entre Arnaud Lallement et moi. J’avais laissé les vins du dîner sur place. Avant de partir aujourd’hui, je rajoute un vin qui sera servi avant le début du repas et un alcool pour finir le repas.

J’arrive à l’hôtel Assiette Champenoise vers 15h30 et les vins avaient été mis debout la veille. Le chef sommelier Frédéric Bouché reste avec moi pour les ouvertures et m’aide à en ouvrir certains. Tous les parfums sont engageants, le plus prometteur étant celui du Grands-Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1970. Les parfums des vins de Rousseau et Trapet sont très élégants. Ceux du Château Chalon Bourdy 1937 et du Chateau Coutet 1969 sont délicieux. Le seul vin qui n’est pas totalement parfait est le Brane-Cantenac 1947. Aurait-il une trace de goût de bouchon, nous le verrons.

Il me reste du temps avant le dîner aussi je vais dans la piscine de l’hôtel pour me reposer un peu. Alors que le dîner est prévu à 20 heures, on m’annonce à 19h10 que les participants du dîner sont arrivés et tous installés au bar. Je les rejoins et je présente la philosophie de mes dîners. Il apparait rapidement que le champagne de bienvenue que j’avais prévu de boire dans la salle du premier étage où aura lieu le dîner doit être servi maintenant. Il n’était pas annoncé dans le programme et à titre de clin d’œil pour évoquer le lieu où nous irons demain, j’ai choisi un Champagne Delamotte millésimé 1985.

Arnaud Lallement venu nous saluer avait prévu des amuse-bouches à l’étage. Il décide d’en ajouter quelques-uns au bar tant il est généreux. Le Champagne Delamotte millésimé 1985 est impressionnant de largeur, cohérence et force de caractère. C’est un très grand champagne.

Nous montons à l’étage où dans une jolie salle est installée une table très longue ce qui a permis de mettre les onze verres en ligne, comme un arc-en-ciel.

Le menu créé par Arnaud Lallement est : amuse-bouches / langoustine royale rôtie à l’huile d’olive, tartare / homard bleu, hommage à mon Papa / lièvre à la royale, pomme de terre, sauce royale / ris de veau fermier, céleri P. Richard, vin jaune / mangue G. Adam, condiment mangue / financier.

Le Champagne Heidsieck Monopole Cuvée Diamant Bleu 1969 est accompagné des amuse-bouches dont les subtilités raffinées sont gourmandes. Le champagne est d’une maturité accomplie. Ce champagne est très agréable à boire, plus vif mais moins rond que le Delamotte.

Deux vins sont associés à la langoustine qui est, très probablement, la meilleure langoustine que j’aie jamais mangée. Le Champagne Krug Grande Cuvée (étiquette crème) 2ème édition # 1980 est royal comme la langoustine, très noble, mais si je pense aux trois champagnes que nous venons de boire, il n’est pas sûr que le Krug soit le premier car il est un peu trop consensuel.

A côté du Krug, pour la langoustine, nous buvons un Chablis Grand Cru Blanchot Vocoret 1988 dont la fraîcheur m’émerveille. Il est au sommet de son art, subtil et plaisant. Je trouve que le chablis crée un meilleur accord sur la langoustine, alors que mon voisin de table pense le contraire. « de natura rerum » … disait Lucrèce.

J’avais eu peur à l’ouverture des vins, mais le Château Brane-Cantenac Margaux 1947 pouvait s’épanouir. Etant servi du premier verre, qui est le premier à se frotter au goulot, j’ai encore un petit doute. Mais en fait ce vin va se montrer brillant au point que deux convives le mettront premier de leurs votes, malgré la forte concurrence. Ce vin est riche, lourd, fort, puissant. C’est un conquérant, ce qui n’est pas toujours la marque des margaux.

Il est associé au Gevrey-Chambertin Armand Rousseau 1976 et je m’aperçois de plus en plus que ces accouplements de vins qui n’ont rien de commun sont passionnants. Car le vin de Rousseau est d’une élégance fragile si délicate que le homard exceptionnel délivre aux deux vins des messages différents et enrichissants.

J’aurais pu mettre le Chambertin Trapet 1979 avec le Rousseau, mais ce n’aurait pas été aussi excitant. Le Trapet est d’une réussite certaine. Très équilibré et subtil il est un Chambertin idéal. Mon voisin préfère le Rousseau et je préfère le Trapet qui est associé au Grands-Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1970 pour goûter un lièvre à la royale excitant dans lequel Arnaud Lallement a fait cohabiter les deux versions du lièvre, celle du sénateur Couteaux et celle d’Antonin Carême. Sur ce plat, le Grands-Echézeaux est totalement à son aise, car le plat semble fait pour lui avec ce côté terrien, paysan, qui vante les plus beaux moments de la gastronomie bourguignonne. J’avais senti à l’ouverture que ce 1970 serait éblouissant. Il l’est avec une douceur infinie dans le finale.

Je suis un peu lassé que l’on associe trop souvent les vins jaunes avec du comté. C’est évidemment excellent, mais je voulais autre chose. Avec Arnaud Lallement, nous avons pensé qu’un ris de veau serait un bon partenaire. Ce fut exceptionnel. Le Château Chalon Bourdy Jura 1937 est d’une année magique. Il a un équilibre et une douceur extrême, avec une longueur en bouche incroyable. Quel grand vin, tout joyeux.

Le Château Coutet Barsac 1969 a un parfum d’un bel équilibre. Tout en ce vin est pur et équilibré. Sa douceur nous enchante sur un dessert qui lui convient.

Le Maury Domaine La Coume du Roy Agnès de Volontat 1925 vient fort opportunément accompagner l’une de mes coquetteries, un financier gourmand. Le vin de cent ans à une douceur charmante ?

Le Marc de Champagne Oudinot & Fils à Avize # années 40 est d’une grande force et a un parfum démoniaque que l’on devrait interdire tant il est addictif. Les marcs, c’est viril. J’adore.

C’est le temps des votes. Nous votons en excluant le marc des votes. Tous les vins ont eu au moins un vote ce qui est plaisant. Cinq vins ont été nommés premiers, La Tâche 1970 quatre fois, le Brane-Cantenac 1947 et le Gevrey-Chambertin Armand Rousseau 1976 deux fois, le Chambertin Trapet 1979 et le Champagne Delamotte 1985 une fois chacun.

Le vote de la table est : 1 – Grands-Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1970, 2 – Gevrey-Chambertin Armand Rousseau 1976, 3 – Chambertin Trapet 1979, 4 – Château Brane-Cantenac Margaux 1947, 5 – Champagne Delamotte 1985, 6 – Château Chalon Bourdy Jura 1937.

Mon vote est : 1 – Grands-Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1970, 2 – Chambertin Trapet 1979, 3 – Gevrey-Chambertin Armand Rousseau 1976, 4 – Chablis Grand Cru Blanchot Vocoret 1988, 5 – Château Chalon Bourdy Jura 1937.

La cuisine d’Arnaud Lallement est exceptionnelle. Dès la première bouchée des amuse-bouches, on sait que l’on entre dans le monde de l’excellence. Tous les goûts sont d’une finesse extrême et d’une belle joie de vivre. La langoustine est hors concours, le ris de veau est remarquable et tout est grand.

Le service des vins et des plats a été parfait. Je suis évidemment content que tous mes vins aient brillé. Mes convives tous chevaliers du Tastevin ont été éblouis, car ils ont vécu un repas qu’ils n’attendaient pas à ce niveau. Ce fut un très grand 304ème de mes dîners.

anniversaire et des vins à surprise dimanche, 19 octobre 2025

C’est l’anniversaire de ma fille née en 1974. L’ouverture des vins m’a donné l’impression d’être vraiment dans un mauvais jour.

J’ouvre d’abord La Tâche Domaine de la Romanée Conti 1974 au bouchon très noir dont le sommet est dur comme un roc.  Le parfum est excellent et prometteur. Je suis content mais ça ne va pas durer.

J’ouvre le Château Margaux 1978 et je constate que le bouchon est tombé dans le liquide ce que je n’avais pas remarqué en prenant le vin en cave. C’est une très mauvaise nouvelle qui devrait condamner le service de ce vin. Mais, si l’odeur n’est pas parfaite, elle me semble possible. Je carafe le vin en espérant que le temps arrange les choses.

Par précaution, je descends en cave et je choisis un Château Latour 1974. Je vois que le bouchon est tombé. Celui-ci n’est pas buvable. Quelle malchance.

Je me dis que maintenant les mauvaises nouvelles sont derrière moi. Quand j’ouvre le Krug Grande Cuvée Première Génération avec des vins des années 70 et 80, le pschitt est fort, ce qui est une bonne nouvelle. Mais l’odeur est un peu terreuse. Vraiment, ce n’est pas mon jour. Je carafe la moitié de la bouteille pour que le champagne ait une aération qui fera disparaître cette odeur qui n’est pas définitive.

Pour l’ouverture du Rivesaltes Gérard Bertrand 1974, tout va bien.

Toute la famille arrive. Nous serons dix à table dont seulement cinq boivent du vin. L’apéritif comprend des chips, du saucisson et une jolie composition de pain, de feta et de figues. Le Krug Grande Cuvée Première Génération avec des vins des années 70 et 80 est absolument fabuleux. Non seulement son parfum n’a plus aucun défaut mais en plus le goût est exceptionnel, d’une grande douceur, et tellement agréable. Je mets ce champagne dans la plus haute hiérarchie des grands champagnes.

À ma grande surprise, le Château Margaux 1978 est agréable à boire. Un peu serré, peut-être, mais sans aucun problème après trois heures d’aération. Un bouchon tombé peut être dangereux mais dans ce cas précis, tous les buveurs l’ont adoré, sur un poulet de grande qualité.

La Tâche Domaine de la Romanée Conti 1974 est un vin magnifique, racé et raffiné. Le Domaine de la Romanée Conti se montre performant dans les petites années. J’en ai fait maintes fois l’expérience avec des millésimes comme 1956, 1973 et 1974.

Ce vin, accompagné d’un excellent Brillat-Savarin, donne un accord phénoménal le vin prenant encore plus de longueur. Un moment de bonheur bourguignon.

Le dessert traditionnel familial est une reine de Saba car on peut planter des bougies pour les souffler. Le Rivesaltes Gérard Bertrand Vin doux naturel 1974 est idéal et se montre meilleur que ce que j’attendais avec une très belle longueur et un bel équilibre dans la douceur.

Au total, une bouteille a été perdue, celle de Latour 1974, mais toutes les autres se sont bien comportées, avec deux merveilles : le Krug et La Tâche. Une ouverture précoce permet aux vins de se remettre sur pied et d’effacer les imperfections.

L’ambiance familiale joyeuse a permis un très bel anniversaire.

déjeuner ENIGMA, 303ème repas vendredi, 17 octobre 2025

En mars 2025, j’avais proposé une énigme sur Instagram. Je l’appelle Enigma. Les réponses furent nombreuses et quinze jours plus tard, j’ai pu désigner les cinq gagnants que j’inviterais à déjeuner pour célébrer leur victoire. Parmi les vainqueurs, il y a deux canadiens de deux régions différentes, un anglais et deux français de régions différentes. L’ajustement des agendas n’a pas été chose facile mais nous nous sommes mis d’accord.

Le repas sera un déjeuner au restaurant Pages. Les convives ne savent pas quel sera le programme des vins. Il faut donc qu’ils aient confiance en moi pour venir de si loin. Comme j’ai prévu ce repas selon les règles de mes dîners, il sera nommé 303ème déjeuner de wine-dinners.

Avant 10 heures je me présente au restaurant Pages pour ouvrir mes vins. Le chef Teshi, créateur du restaurant, est présent. Cela fait près de trois ans que je ne l’avais pas vu ici. Il prépare des plats mais ne restera pas très longtemps.

Je commence les ouvertures par le vin le plus ancien, le Château Léoville Las Cases 1929 au beau niveau, dont le bouchon viendra entier. Son parfum est parfait ce qui me fait un grand plaisir. Le Vega-Sicilia Unico Ribera del Duero 1972 a un niveau exceptionnel. Son parfum est aussi parfait.

Le haut de la capsule du Champagne Bollinger 1959 est très sale et je passe beaucoup de temps à nettoyer le haut du goulot. Le col du goulot a une boursouflure mais le bouchon vient entier. Sa forme qui a épousé la forme du goulot est très pincée. L’odeur du champagne est affreusement déplaisante. Le futur de ce champagne est incertain. Lorsque j’aurai fini l’ouverture de tous les vins, j’ai pris un éventail pour aérer le Bollinger. Le chef Ken a fait une vidéo pour immortaliser cette façon originale d’aérer les vins. 

Curieusement, le bouchon du Champagne Billecart Salmon Cuvée Nicolas François Billecart 1971 viendra en deux morceaux alors que le goulot est beaucoup plus régulier. Le parfum est engageant.

Les autres vins sont ouverts sans histoire et le Champagne Comtes de Champagne Taittinger rosé 1995 a un pschitt tonitruant de jeunesse alors qu’il a trente ans.

Le convive anglais a pris un train dont l’arrivée était trop proche du repas aussi, du fait d’un retard, nous allons l’attendre plus d’une heure et quart. Par chance, un des convives vivant en Champagne a apporté un champagne de 2005 qui nous accompagnera pendant l’attente.  

Le menu mis au point par le chef Ken et le directeur Pierre-Alexandre est : amuse-bouches / carpaccio de daurade royale / cabillaud sauce vin rouge / wagyu de Gunma maturé six semaines / lièvre à la royale / financier.

Le repas commence. J’avais prévenu que le sort du Champagne Bollinger 1959 était incertain. De fait le nez est devenu beaucoup plus acceptable et en bouche le champagne est très attachant. On sent qu’il n’est pas parfait, mais son côté énigmatique est très plaisant. Ce qui rend le champagne intéressant c’est son incroyable longueur, en contraste total avec le champagne 2005 et sa complexité.

Le carpaccio de daurade royale a été servi avec le Bollinger au lieu d’être associé aux deux vins qui suivent, aussi se présente maintenant le cabillaud. On a raté une marche du programme, mais il faut revenir au programme. Je demande donc qu’on ne boive pas le Champagne Billecart Salmon Cuvée Nicolas François Billecart 1971 et le Bâtard-Montrachet Henri Moroni 1992 pour que le cabillaud soit associé au 1929. Les deux vins décalés seront associés plus tard à un Comté.

Le Château Léoville Las Cases 1929 est totalement sublime. Il est d’une perfection absolue et je pense qu’il fait partie des plus grands bordeaux 1929 rouges que j’aie eu la chance de boire. J’en ai bu 62. L’équilibre, la précision et la générosité de ce vin sont remarquables. Et l’accord avec la sauce du cabillaud est absolument magique. Quel bonheur.

Le Nuits Saint Georges Clos de la Maréchale Faiveley 1978 a un joli parfum et une belle prestance, mais pour le délicieux wagyu, il aurait fallu un vin plus puissant, ce qui n’est pas une critique car la subtilité du vin est réelle.

Le lièvre à la royale est parfait, presque aérien malgré sa puissance. Le Vega-Sicilia Unico Ribera del Duero 1972 est, pour son âge, tout aussi parfait et émouvant que le 1929. Voici deux vins parfaits qui obtiendront des votes de vainqueurs.

Nous reprenons les deux vins qui auraient dû accompagner le carpaccio avec un Comté idéalement maturé. Le Champagne Billecart Salmon Cuvée Nicolas François Billecart 1971 est d’une grande année et d’un équilibre brillant. Il est généreux et très long en bouche. C’est un grand champagne.

Le Bâtard-Montrachet Henri Moroni 1992 est lui aussi d’une grande année pour les blancs, de bel équilibre et fluide en bouche. L’accord avec le comté est idéal.

Le Champagne Comtes de Champagne Taittinger rosé 1995 devait être associé au wagyu, mais j’ai senti que cela ne lui conviendrait pas. Il est servi maintenant et ne va jamais cesser de s’améliorer en bouche, très sensuel et imprégnant. Nous n’en avons pas profité autant qu’il le mérite car c’est un grand rosé.

C’est ce matin que j’avais décidé d’ajouter un alcool pour les financiers. C’est un Marc de rosé du Domaine d’Ott 1929 dont la bouteille avait été ouverte il y a quelques mois, et dont il restait un tiers. Je pense n’avoir jamais goûté un parfum aussi envoûtant. Imaginez une ferme au sol terreux humide sur lequel on marche sur de la paille. L’odeur sauvage est celle-là. Je suis tétanisé par cette odeur que je pourrais sentir pendant des heures. L’alcool ne montre aucun signe de fatigue. Sa couleur rosée est très belle. C’est un alcool fascinant.

Lorsque mes convives en début de repas ont lu le menu, ils ont été très impressionnés par les vins choisis et surtout les années. Ils allaient entrer dans un monde de vins anciens qu’ils n’avaient jamais approché. Leur étonnement en buvant les vins de 1929 et de 1972 fut extrême : comment est-il possible que ces vins soient si grands, si bons et si jeunes ? Je suis heureux qu’ils aient fait ces découvertes.

Nous avons voté. Le Léoville Las Cases 1929 a eu quatre votes de premier, le Vega-Sicilia Unico a eu un vote de premier comme le Marc de rosé du Domaine d’Ott 1929.

Le vote de notre groupe de six est : 1 – Château Léoville Las Cases 1929, 2 – Vega-Sicilia Unico Ribera del Duero 1972, 3 – Champagne Billecart Salmon Cuvée Nicolas François Billecart 1971, 4 – Marc de rosé du Domaine d’Ott 1929, 5 – Bâtard-Montrachet Henri Moroni 1992, 6 – Nuits Saint Georges Clos de la Maréchale Faiveley 1978.

Mon vote est : 1 – Château Léoville Las Cases 1929, 2 – Vega-Sicilia Unico Ribera del Duero 1972, 3 – Champagne Billecart Salmon Cuvée Nicolas François Billecart 1971, 4 – Bâtard-Montrachet Henri Moroni 1992, 5 – Marc de rosé du Domaine d’Ott 1929.

Deux vins rouges sublimes, un alcool à se damner, des accords mets et vins parfaits et bousculant les codes comme un cabillaud avec le Léoville, l’accord le plus fascinant, tout cela a composé un repas du plus grand plaisir possible. Vive Enigma car j’ai ‘fait’ des heureux !

dîner au restaurant Hakuba de l’hôtel Cheval Blanc mercredi, 15 octobre 2025

Nous invitons des amis à dîner au restaurant Hakuba de l’hôtel Cheval Blanc. Selon la présentation sur Internet, Hakuba est le fruit d’une collaboration à quatre mains avec le chef Takuya Watanabe et d’une coopération enrichissante avec le chef pâtissier Maxime Frédéric, sous la direction du chef Arnaud Donckele.

Arnaud Donckele m’avait dit : « tu devrais essayer. » J’ai voulu tenter l’expérience lorsque j’étais sûr qu’Arnaud Donckele serait présent. C’est une expérience unique. Nous avons pris le grand dîner de plus de 20 services et c’est incroyable. La complexité des saveurs est aussi agréable et créative que les merveilleuses sauces d’Arnaud.

Nous avons été charmés par la présentation japonaise des plats et par la grande variété de saveurs. Les restaurants japonais que nous avons pratiqués jusqu’alors n’offrent pas une telle palette de goûts. Le grand dîner est cher, mais nous sommes heureux d’avoir fait cette découverte.

Les desserts ne sont généralement pas des points culminants des menus des restaurants japonais, mais les desserts aériens et subtils de Maxime Frédéric nous ont enchantés.

Arnaud Donckele nous a expliqué des différences très grandes qui existent dans la présentation et la mise en forme des poissons entre la cuisine japonaise et la cuisine française et combien cela est passionnant et enrichissant.

Nous avons bu un Champagne Pascal Agrapart 7 crus multi-millésimes extra-brut, mis en bouteille en 2023 et dégorgé en 2025, absolument parfait pour un tel dîner. Je pense que le mélange de crus apporte une dimension supplémentaire à ce champagne, comme cela se passe à la Percée du vin jaune où l’on mélange les vins des différents vignerons. Le mélange est meilleur que chacun des vins très jeunes de chaque vigneron..

Nous avons bu ensuite un Champagne Bérêche & Fils Vieilles Vignes dégorgé en 2025, excellent.  L’Agrapart s’est inscrit davantage dans la continuité des plats. Ce fut un beau dîner.